La cérémonie des vœux 2020 a été l’occasion pour Michel Deneken de rappeler l’engagement de la communauté universitaire en faveur de la formation de la jeunesse de demain.
« De tous les actes humains, construire est le plus fou et le plus beau » : reprenant les mots de Paul Valéry, le président de l’Université de Strasbourg Michel Deneken a encouragé la communauté universitaire à tourner un regard optimiste vers l’avenir, lors de son traditionnel discours des vœux, jeudi 9 janvier au Palais universitaire. « Nous sommes comptables de ces générations futures, a-t-il souligné, avant de remercier chaleureusement « les enseignants-chercheurs et des personnels Biatss, pour leur implication déterminante à former des garçons et des filles épanouis, dotés de l’envie d’entreprendre ». En cette année de commémorations (mort d’Albert Camus, naissance de Beethoven), Michel Deneken n’a pas été avare de références, convoquant à l’appui de ses propos, outre Martin Luther et Victor Hugo, le grand Einstein : « Les étudiants ne sont pas des vases à remplir, mais des feux à allumer ».
« Devoir moral d’être heureux »
Sans nier « les difficultés et inquiétudes pour l’avenir » qui se font jour un peu partout (retraites, statut, précarité étudiante, environnement), Michel Deneken a enjoint les centaines de personnes présentes à « convertir la peur en inquiétude, l’angoisse en stimulation, l’imprécation en intelligence collective », à faire fi « des Cassandre ». Osant même un : « Nous avons le devoir moral d’être heureux ». Et fustigeant « une certaine pseudo-science, la collapsologie, dangereuse tentation de paresse intellectuelle ». Une allocution à peine perturbée par quatre représentants de l’association Animalis et leurs pancartes.
Construire, c’est aussi littéralement transformer le patrimoine bâti qui nous entoure : dans le domaine, 2020 ne manque pas d’échéances, entre l’inauguration du Cardo et du Centre de recherche en biomédecine de Strasbourg (CRBS) sur le site de l’Hôpital civil, et l’entrée dans une phase cruciale du chantier de la Manufacture des tabacs, à la Krutenau. Autre chantier, monumental, celui-ci, dans les domaines de la formation et de la recherche : les Instituts thématiques interdisciplinaires (ITI), qui viennent tout juste d'être lancés.
Michel Deneken n’a pas non plus manqué de rappeler l’importance des partenaires de premier plan de l’Unistra, le rectorat, le CNRS et l’Inserm, ainsi que la Ville et l’Eurométropole, en cette année d’échéance électorale. Y compris pour lui-même et son équipe présidentielle, 2020 marquant la dernière année de leur mandat.
Elsa Collobert